"Le médecin avait dit : "Il gardera une cicatrice. Mais pas dans la tête, j'espère. Nous avons fait tout notre possible."
Pourtant, Anton avait cessé de parler. À sa sortie d'hôpital, c'était déjà flagrant.
Il regardait son entourage avec de grands yeux intrigués, mais ne parlait pas.
Les médecins étaient impuissants.
Quand il se remit peu à peu à parler, lentement, péniblement, il bégayait. […]
Depuis son accident, Anton était différent. différent d'avant, et différent des autres.
Les mots ne se bousculaient plus quand il parlait, leur source bouillonnante était tarie. Depuis son accident, Anton avait cessé de dire "je". Il ne disait plus que "A-A Anton", en se désignant du doigt."
Anton, de Elisabeth Zöller
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